
À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement 2025, le Collectif 2250 rappelle que la lutte contre la pollution plastique n’est pas seulement une urgence environnementale, mais aussi un levier de paix, de solidarité et de justice sociale. Dans plusieurs quartiers de Bukavu, Uvira et Goma, les jeunes membres des organisations du collectif joignent l’acte à la parole en menant des actions concrètes de nettoyage, de sensibilisation et de recyclage, tout en construisant des ponts entre communautés.
« La paix commence aussi par un quartier propre. En luttant contre la pollution plastique, les jeunes du Sud-Kivu bâtissent des ponts entre communautés et sèment les graines d’un avenir plus juste, plus vert et plus uni », témoigne Edith Kazamwali, militante au sein du Collectif 2250 et Membre de l’organisation La Prunelle RDC asbl.

Alors que plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année à l’échelle mondiale – dont à peine 10 % sont recyclés – la RDC n’échappe pas à cette crise. Dans les villes de l’Est, les déchets plastiques envahissent les rues, les caniveaux, les rivières et les lacs. Ils asphyxient l’environnement et alimentent les tensions sociales dans des zones déjà fragilisées par les conflits et les inégalités.
Contre la pollution plastique: de la collecte au vivre ensemble avec des jeunes du Collectif 2250
À travers des campagnes de nettoyage collectif, de recyclage et d’éducation citoyenne, le Collectif 2250 mobilise une jeunesse consciente et résiliente, pour qui la protection de l’environnement devient un outil de cohésion sociale.
« Un environnement propre, c’est une communauté en paix. Chaque déchet ramassé est un geste pour la santé, la dignité et l’unité au Sud-Kivu », déclare Franklin Mutaronza, Coordonnateur national de l’organisation Action pour la Restauration de la Paix et la Justice (ARPJ).
« Quand les jeunes s’unissent pour nettoyer leurs quartiers, ils nettoient aussi les cœurs : moins de plastique, plus de paix », ajoute Réconcilié Obonage, Coordonnateur de l’organisation Cocorico.
« Recycler ensemble, c’est apprendre à vivre ensemble. La lutte contre les déchets plastiques est aussi une école de paix et de solidarité », renchérit Yannick Mutambo.
Le plastique divise, la jeunesse unit
Les jeunes du Collectif 2250 se placent dans une dynamique globale, en lien avec les résolutions des Nations Unies pour mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040, et avec les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. À travers leurs actions, ils démontrent que le changement commence au niveau local, et que les initiatives citoyennes peuvent nourrir les ambitions mondiales.
« Là où le plastique divise et pollue, la jeunesse unit et agit. Ensemble, faisons de la protection de l’environnement un chemin vers la paix », insiste Honneur-David Safari, Secrétaire Exécutif National du Collectif 2250.
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Au-delà de la simple gestion des déchets, ces jeunes défendent une approche intégrée qui lie justice climatique, santé publique, éducation à la paix et développement communautaire.
« Dans chaque bouteille plastique ramassée, il y a un peu d’espoir, un peu de justice, et beaucoup de paix en construction », note Judith Maroy, Cheffe de programme au sein de l’organisation Club Zaida Catalan pour la Sécurité et la Paix, spécialisée notamment dans les questions de Justice Climatique et la protection de l’environnement.
« L’environnement est notre bien commun : le protéger ensemble, c’est bâtir une paix durable au cœur de nos communautés », conclut Armelle Katembera, Coordonnatrice de l’organisation Célébrons le Courage de la Femme (CCF) et dirigeante du Collectif 2250 au Sud-Kivu.
La Journée mondiale de l’environnement 2025 tombe à un moment crucial, alors que les négociations pour un traité international juridiquement contraignant contre la pollution plastique sont en cours. Le Collectif 2250 appelle les citoyens, les autorités et les partenaires à soutenir et amplifier l’action des jeunes qui, à travers l’environnement, défendent un monde plus solidaire, plus vivable et plus pacifique.