
À l’occasion de la Journée internationale de l’hygiène menstruelle célébrée le 28 mai, l’Organisation de la Société civile « Initiative des Femmes Autochtones Pygmées pour la Paix et le Développement Endogène » (IFAPPDE asbl) , organisation membre du Collectif 2250, a animé une séance de sensibilisation avec 253 jeunes filles âgées de 12 à 19 ans à l’Institut Chidasa, situé dans la commune d’Ibanda, à Bukavu.
Cette activité avait pour objectif de briser les tabous autour des règles, d’encourager une bonne gestion de l’hygiène menstruelle et de recueillir les réalités vécues par les adolescentes en milieu scolaire. Deux thèmes ont guidé la séance :
- Thème international : Ensemble pour un monde respectueux des règles menstruelles
- Thème local : Briser les tabous et la stigmatisation liés aux règles menstruelles
Selon Esther Baraka, Directrice-pays de l’IFAPPDE, « l’hygiène menstruelle en milieu scolaire est essentielle pour garantir le bien-être des filles et leur accès à une éducation de qualité. Cela implique la mise à disposition de produits d’hygiène, de toilettes propres et sûres, ainsi qu’une éducation adaptée sur la menstruation ».
De son côté, Daniella Salama, assistante directrice, a insisté sur le rôle des écoles : « Les établissements doivent disposer de toilettes privées, propres et sécurisées, avec accès à l’eau et au savon. Les filles doivent être informées sur les différents produits d’hygiène et leur bonne utilisation ».
Hyacinthe, chargée de communication de l’organisation, a souligné l’importance de créer un environnement scolaire bienveillant, où les filles peuvent parler librement de leurs règles sans crainte d’être stigmatisées, soulignant que le silence autour des menstruations favorise l’absentéisme scolaire.
Enfin, Zawa Lumière, intervenante de l’IFAPPDE, a averti que la mauvaise gestion de l’hygiène menstruelle peut entraîner des infections urinaires ou génitales, voire affecter la fertilité. Une démonstration sur la composition et l’usage d’un kit hygiénique a été réalisée pour renforcer la compréhension des participantes.
La séance s’est déroulée dans une ambiance participative, avec de nombreuses questions posées par les élèves. Une jeune fille de 14 ans, élève de 8e année, a plaidé pour que les enseignants soient eux aussi sensibilisés : « Nos enseignants doivent être formés sur cette question afin de mieux nous soutenir, répondre à nos questions et nous aider à gérer nos règles ».
La rencontre s’est clôturée par une photo de famille, prise avec le consentement de toutes les participantes et leurs encadreurs.